malabo
Le guérisseur d’Ela Nguema, un quartier périphérique de Malabo, se nomme Timoteo Ela Mangue et sa réputation est grande.
Pour lui, la maladie en tant que telle n’existe pas : elle ne survient que par la présence d’un voir même deux esprits dans notre corps.
Pour chasser la maladie, il suffit d’entrer en contact avec les esprits et de satisfaire leurs exigences.
Chaque patient est appelé à voyager dans l’au-delà et, se faisant, à rechercher lui-même le remède à son mal.
Il affirme : « Je les envoie dans le monde des ancêtres où ils sont accueillis par un membre de leur famille qui les guide dans le choix des plantes médicinales et des divers objets qu’ils devront me remettre pour que j’assure leur guérison ».
La couleur blanche, celle de la mort, facilite le passage de l’initié ou du malade vers le pays des ancêtres. L’absorption d’un breuvage à base d’eboga, plante hallucinogène, favorise ce passage.
Certains patients souffrent parce qu’ils sont habités par des esprits guérisseurs. Ces patients sont choisis pour soigner à leur tour, après qu’ils aient subi un rite initiatique long et rigoureux.
Cette cérémonie à laquelle participent activement les membres de la famille et les amis se poursuit de l’aube au coucher du soleil, au son des mélopées et de rythmes scandés à l’aide d’une paire de bâtonnets.