tsiganes
« Rares sont les Gitans qui acceptent d’être tenu pour pauvres, et nombreux pourtant ceux qui le sont. Aussi, comme leur mère qui avait connu le temps des chevaux et des roulottes, ils auraient craché par terre à l’idée d’être plaints ». Alice Ferney
« Chacun a sa place dans l’ombre », disent les tsiganes, et pourtant, c’est dans la pleine lumière aux violents contrastes de cette belle province méridionale du Portugal que je les ai photographiés.
La « question » des Gitans n’est plus à poser, tant desservie, manipulée, trahie, tolérée, réprimée l’a-t-elle été, et continue de l’être, au cours de l’Histoire et de son histoire.
Ce reportage n’est pas un commentaire romantique, encore moins critique sur la présence des Tsiganes dans la province de l’Alentejo au Portugal. J’ai voulu, avec loyauté, apporter mon propre témoignage sur la présence des gens du voyage, fut-elle passagère, dans le cas des maquignons et des vendeurs ambulants, ou sédentarisée, avec toutes les difficultés que leur intégration risque immanquablement de poser et de provoquer. J’ai su progressivement gagner leur confiance et, souvent, c’est dans un climat amical que j’ai pu mener à bien mon reportage.
Mais une rencontre avec les gens du voyage est-elle jamais une parenthèse qui se referme à un moment précis, ou s’inscrit-elle, plutôt, dans la pérennité de leurs usages ?